Blue Origin crée une base lunaire durable, exploitant les ressources locales pour vivre sur la Lune....
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Blue Origin veut transformer la Lune en Oasis : ScienceNow vous raconte le plan fou
Chez ScienceNow, on adore les projets qui sentent bon la science-fiction… surtout quand ils commencent à devenir totalement réalistes. Et là, on a un dossier qui mérite clairement votre attention : Blue Origin — l’entreprise spatiale de Jeff Bezos — veut construire une base lunaire autonome, capable de fonctionner sans aide constante de la Terre. Son nom ? Oasis. Et autant vous le dire : ce n’est pas juste un joli mot marketing, c’est un vrai plan d’ingénierie pour créer une bulle de vie au milieu du désert lunaire.
Une base lunaire ? Oui. Mais autonome, sinon rien.
Aller sur la Lune, on sait déjà faire. Y rester longtemps… là, c’est une autre histoire. Aujourd’hui, chaque kilo envoyé depuis la Terre coûte une fortune. Impossible donc de ravitailler une base lunaire comme on ravitaille un supermarché.
C’est là que Blue Origin change complètement la logique : au lieu d’apporter du matériel depuis la Terre, l’idée est d’utiliser directement tout ce que la Lune peut offrir. En clair : on se débrouille avec ce qu’on a sur place. C’est le principe de l’In-Situ Resource Utilization — la capacité à fabriquer localement ce dont on a besoin.
Et c’est exactement ce que vise le duo Blue Alchemist + Oasis.
Étape 1 : Transformer la poussière lunaire en énergie
Avant de parler d’habitats, il fallait résoudre un problème vital : l’électricité. Comment alimenter une base lunaire en continu ?
Réponse de Blue Origin: fabriquer des panneaux solaires… à partir du sol lunaire lui-même.
Le projet Blue Alchemist s’appuie sur un procédé chimique impressionnant : l’électrolyse du régolithe. En chauffant cette poussière lunaire à très haute température, on peut en extraire :
- Du silicium pur — parfait pour fabriquer des cellules photovoltaïques ;
- De l’oxygène — utilisable pour respirer… ou comme carburant pour fusée.
Rien ne se perd, tout se transforme.
Étape 2 : Construire une vraie “oasis” dans un milieu hostile
Maintenant qu’on a l’énergie, passons au logement. La Lune, ce n’est pas vraiment Ibiza. Il y fait -170 °C la nuit, +120 °C le jour, il n’y a aucune atmosphère, et des radiations solaires bombardent la surface en permanence.
Le plan de Blue Origin ? Des habitats gonflables, recouverts ensuite de briques fabriquées à partir du régolithe. Ces briques seraient cuites par impression 3D ou laser haute énergie, puis empilées en couches protectrices.
À l’intérieur, on retrouverait :
- Des systèmes de recyclage de l’air ;
- Des cultures en hydroponie ;
- Une gestion fermée de l’eau issue de la glace polaire.
Étape 3 : Faire de la Lune une station-service spatiale
Et si la Lune devenait le carburant du système solaire ?
La glace des cratères lunaires peut être décomposée en :
- Hydrogène — carburant ;
- Oxygène — comburant.
Mélangez le tout, et vous obtenez un propulseur idéal. Résultat : des vaisseaux pourraient faire le plein sur la Lune avant de partir vers Mars.
Une course mondiale est lancée
SpaceX compte sur son Starship pour transporter massivement du matériel ;
NASA / ESA imaginent une base internationale ;
Chine / Russie travaillent sur un projet commun.Peut-on vraiment exploiter la Lune ?
Le Traité de l’espace de 1967 interdit de s’approprier la Lune, mais il ne dit rien de clair sur l’exploitation des ressources. Faut-il considérer celles-ci comme un bien commun ? Ou comme une récompense au premier arrivé ?
Oasis : rêve fou aujourd’hui, réalité demain ?
Chez ScienceNow, on en est convaincus : ce projet ne relève plus de la science-fiction. La technologie existe, les budgets sont là, et surtout… la volonté apparaît.
Un jour, nos articles ne commenceront plus par “Sur la Lune…”, mais par “Depuis la Lune, voici les dernières nouvelles.”
Et si tout commence avec une Oasis, on sait déjà où réserver notre billet.
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